Welcome back, everyone

Sujet: Welcome back, everyone Lun 06 Sep 2010, 00:30

« Je cherche Caitlin, l'as-tu vu?
— Elle n'as pas quitté sa chambre depuis qu'elle est arrivée.
— Merci. »

La bizut monta les marches quatre à quatre, elle était essouflée comme si elle avait courut des kilomètres. Elle frappa à la porte au fond du couloir et attendit qu'on lui permit d'entrer pour pénétrer dans la chambre.

« J'ai trois lettres et un colis à ton nom
— Bien, merci, tu peux les laisser là. »

Caitlin attendit que la recrue soit sortie pour se pencher sur son courrier. Le colis était rectangulaire et bien emballé, c'était sa mère. Elle avait du oublié quelque chose à la maison durant l'été. Elle l'ouvrit et découvrit l'une de ses paires de chaussures et le collier de ses 17 ans. Comment avait-elle pu l'oublier? Parfois sa propre légèreté la faisait sourire. Caitlin s'interessa de plus près à ses lettres; la première lui venait de sa mère, qui avait joint à son colis une lettre de voeux pour l'année à venir et des nouvelles du grand-père, la seconde était une lettre de rappel pour une quelconque cotisation et la troisième venait de Lilas, qui lui racontait surement son été sulfureux dans les pays de l'est. La blonde soupira, jeta les lettres sur le bureau et regarda l'heure. Elle se rendit jusqu'à son dressing quand quelqu'un ouvrit la porte.

« Caitlin? »
L'interessé tourna la tête vers son visiteur.
« Kitty! Ma belle, te revoilà parmi nous! Tu ne nous reviens jamais si tôt
— Que veux-tu, je ne pouvais me passer de vous plus longtemps, plaisanta t-elle.
— On te verra ce soir au pub?
— Bien sur, j'ai beau chercher je ne vois aucun moyen d'échapper à cette soirée
— Oh arrête un peu, on sait tous que tu adore ce genre de chose
— Adorer n'est peut-être pas le mot juste mais tu as raison, je les aime plus que je ne le laisse croire.
— A tout à l'heure alors!
— C'est ça. »
L'invité quitta la pièce et Caitlin referma la porte de l'armoir qu'elle avait ouverte quelques secondes plus tôt. Elle se rendit à la fenêtre et se pencha par dessus la rembarde en bois. La vue était imprenable, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle avait toujours voulu cette chambre. Même avant d'oser rêver présider un jour cette fraternité, Caitlin y avait tout de suite apprécier le confort et le pouvoir qu'offrer cette chambre. D'ici, elle pouvait superviser à la fois les jardins et l'entrée de la maison, c'était un point stratégique.
Elle sortit de la poche de sa robe un paquet presque neuf de Dunhill Red et s'alluma une cigarette. Le jardin était si bien rangé qu'il ne paraissait pas vrai. Dans un mois à peine l'herbe aurait commencé à repousser de façon désordonnée et aucun siège ne serait à la même place.

Lorsqu'elle eut fini sa cigarette, elle alla rouvrir le dressing et choisit une de ses tenues parmi sa garde robe qu'elle avait soigneusement rangée ce matin en arrivant. Elle se déshabilla et enfila par dessus ses sous-vetements une autre robe moins estivale et plus festive. Elle était composée d'un corset blanc bordé de dentelle et la jupe, bleue, ne descendait pas plus bas que ses genoux. Elle tourna devant la glace et ses jupons firent de même, puis elle sortit sa trousse de maquillage et entreprit de se mettre du khôl bleu ainsi que du mascara sur les yeux, puis pour finir, elle s'appliqua une légère couche de rouge à lèvre carmin sur la bouche. Elle enfila ensuite des bas transparents et se chaussa d'une paire d'escarpins sobres. Avant de partir, Caitlin fourra son paquet de cigarettes ainsi que sa bourse, sa baguette et son trousseau de clefs dans un sac en peau. Enfin, elle était prête à sortir.

Elle s'en grilla une autre sur le chemin du campus et l'écrasa au moment de passer la porte du bar. Malgré ses trois mois de vacances, elle aurait juré qu'elle avait poussé cette porte la veille, ainsi que l'avant-veille et l'avant-avant-veille. Il lui était difficile de croire qu'elle n'avait pas mis les pieds dans cet endroit depuis tant de temps, et pourtant c'était le cas à chaque rentrée.
Caitlin adressa quelques sourires en se dirigeant vers le comptoir, elle s'y assit et fit un signe de main au serveur.

« Toi tu ne te lasses pas de faire le larbin pour les jeunes alcooliques de cette université on dirait, je n'ai jamais vu aucun serveur durer autant que toi. Elle lui sourit, au fond, il lui avait manqué.
— On a pas partout l'occasion de cotoyer autant de jolies jeunes filles, j'y trouve mon compte, même si je dois porter un tablier et laver des verres à longueur de journée.
— De jolies jeunes filles, hein? Serre-moi donc un martini dry, baratineur.
— Toute de suite mademoiselle. »

Sujet: Re: Welcome back, everyone Lun 06 Sep 2010, 18:57

Estrella referma "Un monde sans fin" de Kate Saylis et soupira. Les lectures contemporaines où le héros triomphait sans une once de souffrance avait le dont de l'agacer. Comment était-il possible de tuer des driades enragées, d'éviter des détraqueurs, de tomber dans un champs de madragoras et autres faits héroïques sans en sortir avec une égratignure?
Tandis qu'elle regardait la nuit tomber par la fenêtre de sa nouvelle chambre où trônaient de nombreux cartons déchiquetés et feutrés, elle se mit à mâchouiller une de ses mèches brunes.
"Tiens toi bien et fait honneur aux Leroyel" avait dit son père.
Ça ne faisait que depuis le collège qu'il lui donnait cet éternel conseil la veille de la rentrée. Mais aujourd'hui, dans l'enceinte de l'Université, elle se sentait enfin libre. Loin des murs de sa demeure, elle pourrait mener sa vie d'étudiante comme elle l'entendrait. Pas de hiboux du Directeur pour potions explosives dans les toilettes ni d'avertissements de Rusard pour les lotions citriques testées sur sa chatte.
Le souvenir du vieux félin hâlant comme un damné après la prise de la décoction lui tira un sourire.

- C'est à droite!
-Non c'est à gauche idiote!

Estrella sortit de sa rêverie et se pencha par dessus son rebord de fenêtre. Juste en dessous d'elle se disputaient un groupe de jeunes filles. Passablement bien vêtue, d'avantage pour une sortie en ville que pour un gala, certaines s'activaient à retoucher leur maquillage tandis que d'autres se crêpaient littéralement le chignon.
La jeune sorcière fronça les sourcils. S'agissait-il d'une soirée privée? Ou bien d'une fête de bienvenu dont le carton d'invitation lui avait échappé?
Elle décida donc de les appeler.

- Ey! Qu'est-ce qui se passe en bas?

Estrella convint que ce n'était pas la meilleur façon de s'adresser à des comparses mais le tact n'était pas son fort. Une des sorcières fronça les sourcils et leva les yeux vers elle.

- T'es pas au courant? Il s'agit d'une soirée de bienvenue! lança-t-elle.
- Tu dois être la seule de tout le campus à ne pas en avoir entendu parler, la gourmanda une deuxième fille.
-A voir sa tête on ne se demande pas pourquoi, gloussa une troisième.

Estrella leva les yeux au ciel. certes, son polos troué et ses lunettes sur le nez lui cachait la moité du visage et la faisait passer pour une fille sans le sous qui aurait traîné au moins deux jours à Azakaban mais elle était toujours habillée de manière décontractée lors de ses lectures.
Elle haussa donc les épaules et referma ses volets tandis que les étudiantes repartaient riantes. A quoi bon se mettre des personnes à dos avant même que les cours n'aient commencé?

L'étudiante se dirigea d'un pas las vers son miroir et en inspecta l'image reflétée. Un coup de peigne, une queue de cheval, un coup de rouge à lèvre et la robe bleu indigo en voile que lui avait offert son père suffirait à la fondre dans la masse. Une barrette bleu fut donc épinglée sur ses cheveux ondulés. Une robe sans brettelle terminée par un ruban cyan fut enfilé.
Estrella se para de ses ballerines blanches et sortit de sa chambre. Elle descendit les escalier sans grande conviction mais se persuada que participer à cette soirée lui aérerait l'esprit autant qu'elle l'aiderait à faire des rencontres. Il fallait aussi avouer que l'idée d'une boisson fraîche alcoolisée la ravissait.

Sur le chemin, elle rencontra de nombreux étudiants et professeurs, une cigarette à la main. Elle se mordit les lèvres et traversa sans se retourner. Mais quelle idée d'arrêter de fumer à la rentrée?!
Une branche s'accrocha alors à sa chaussure et lui fit perdre l'équilibre. Fort heureusement elle réussit à se redresser sans toucher terre. Personne ne semblait avoir remarqué sa cascade et elle soupira de soulagement.

En suivant les troupes de sorcier joyeux, elle réussit à rejoindre le bar qui avait été spécialement réservé pour la soirée. Ce fut donc avec calme qu'elle alla s'assoir au bar, tapotant le bois vernis de ses doigts trop longs.

- Qu'est-ce qu'elle veut la demoiselle? demanda joyeusement le bar-man qui venait tout juste de s'occuper d'une autre jeune fille.
- Une bière à la cerise s'il vous plait.

Sujet: Re: Welcome back, everyone Lun 06 Sep 2010, 21:25

Calliope avait quitté les cours relativement tôt ce jour là, elle fut chez elle avant dix-huit heures et l'on pouvait dire que cela tombait à pic. En effet, ce soir avait lieu la traditionnelle fête de rentrée des étudiants, une soirée qui était devenu un rituel pour tous, d'où qu'ils viennent et quelque soit la fraternité à laquelle ils appartenaient. En effet, aucune d'entre elle n'avait encore eu la prétention d'organiser cet événement symbolique et ils permettaient à la jeunesse estudiantine de se retrouver sans contraintes. Et de repérer les futures recrues, soyons tout de même stratégiques.

La jeune rousse était donc sur le chemin de son appartement, légèrement éloigné des bâtiments eux-même bien qu'il reste dans le quartier. Les Writerwood ne se mêlent pas à la lie de la populace qui fréquente les dortoirs du campus et maintiennent un certain standing. Dixit Papa. Ca ne se contredit pas... De toute manière elle n'en avait nullement l'intention, cela l'arrangeait véritablement. Elle sortit ses clés de son grand sac de cuir et poussa la porte de l'immeuble luxueux, avant de regagner sa propre demeure.

La porte était ouverte et une silhouette était avachie dans le canapé, écoutant la radio. Il eu un sourire en coin à l'entrée de sa cadette et battit la mesure avec son pied, marmottant l'air bien connu qui passait sur les ondes magiques. Il se croyait chez lui ici et il n'avait pas tout à fait tort. Il était son frère, son aîné, il n'y avait pas grand chose qu'elle pouvait faire contre ça. Et puis cela ne la dérangeait pas tant que ça qu'il soit là aussi souvent. Elle l'adorait, autant qu'elle le détestait. Elle ne dit rien, posa son sac dans l'entrée et fit comme s'il n'était pas là, attendant que monsieur daigne manifester les raisons de sa venue...

« Tu vas à la soirée? »
« Bien entendu »
« J'y serais aussi. »
« Et bien on se verra là bas »

Il se leva, déposa un baiser sur le front de sa petite soeur et quitta les lieux, sans autre forme de procès. Le quidam ne saurait sans doute pas comment prendre cette petite intervention, aussi brève qu'imprécise. Mais Callie savait que c'était purement et simplement une menace. Il sera là bas, il verra tout et pourra donc choisir de menacer de dévoiler quelques petits secrets à son père. Mais bon, la médaille a son revers et ce qui marche dans un sens fonctionne aussi dans l'autre... Etrange amour fraternel... Enfin, je ne peux que vous conseiller ne pas trop vous y attarder. Ils sont les seuls à se comprendre.

Calliope ouvrit en grand son immense penderie et regarda ses tenues pendre sur des cintres de bois, vides, inintéressantes, sans vie. Elle opta finalement pour une robe noire, dont les longs fils formaient des franges légères et virevoltantes. La jeune femme trouvait cela amusant et élégant, suffisamment correct pour ne soulever aucune remarque désobligeante mais également assez court pour exposer ses longues jambes et faire enrager Henry. Elle se maquilla avec soin, mais discrétion pour ne pas avoir l'air de se mêler à la masse d'étudiantes mal fagotées et s'empara de sa petite pochette Chanel, dans laquelle était glissée l'essentiel. Rouge à lèvres, baguette, cigarettes, porte-cigarettes, clés, bref le minimum vital à la survie d'une femme en milieu urbain. Elle chaussa une petite paire de kitten heels noire avec un petit noeud, enfila son indémodable bibi et quitta son antre, fin prête.

Le bar était à quelques minutes et était le lieu de rendez-vous officiel de la population étudiante de tout poil. C'était l'endroit où il fallait prendre le café en journée avec ses amies et venir divinement parée le soir pour festoyer. Les gérants des lieux l'avaient compris et avaient fait de leur bar un lieu accueillant et chaleureux, tout en restant discrètement chic et de bonne réputation. Un savant mélange entre le parfum des années folles qui se levait doucement chez les plus avant-gardistes et la tradition conservatrice de leurs parents. Porte-cigarette et donc fine cigarette aux lèvres, miss Writerwood poussa la porte et fit un sourire poli à la ronde. Ses yeux passèrent l'assistance au peigne fin en un clin d'oeil et elle repéra vite la personne à côté de qui il était le plus judicieux de s'installer.

Elle ignora royalement une fille brune installée un peu plus loin et se percha sur le tabouret à côté de Caitlin. La rouquine commanda un Cosmo avec un sourire puis salua sa présidente, avec l'apparente sympathie de rigueur:

« Caitllin ma chère, je suis ravie de te revoir. J'espère que ton as passé un bel été... »

Sujet: Re: Welcome back, everyone Lun 06 Sep 2010, 23:18

Chaque année c'était la même rengaine, les retrouvailles, les petites étudiantes frivoles qui s'alcoolisent jusqu'à n'en plus savoir qui elles embrassent et ceux qui se prennent pour des mâles lorsqu'ils parviennent à en embrasser une. Tous la faisaient doucement rigoler, ils ne se rendaient pas compte de leur propre stupidité, ils n'étaient que le bas de la chaine alimentaire, rien en d'autres termes, ils n'avaient plus le semblant d'identité qu'offrait Poudlard et ses maisons auxquels se rattacher et ils ne survivaient dans la jungle de l'université qu'en s'inventant de grandes histoires d'amour et de grandes peines tragiques. Caitlin n'avait pas l'habitude de se mêler à ceux qui n'étaient rien, bien sur, elle les cotoyait en cours, mais leur rapport s'arrêtait là. Elle les plaignait parfois, eux, tout ceux qui passait à côté de leurs années d'études sans s'en rendre compte, tout ceux qui ne vivraient jamais pleinement l'université, qui n'irait jamais plus loin que la surface visible de l'iceberg. Parce que c'était ça qu'était la fraternité, c'était le coeur de l'université, son âme, son envers, son elexir. Notre blonde de son côté aimait à dire que c'était surtout le cas d'Astrea Carmentis, mais elle n'est guère objective me direz-vous.

Elle se souvenait de sa propre innocence lorsqu'elle était arrivée ici, tout cela lui parraissait si lointain désormais. Elle se rappelait du recrutement, son propre rush, dès qu'elle avait mis un pied dans cette maison, elle avait tout de suite su qu'elle ne pourrait plus en sortir. Elle s'était senti chez elle comme jamais, elle savait qu'elle y avait sa place, que son monde était là, qu'elle venait de trouver ce qui manquait à sa vie. C'était plus fort que n'importe quelle répartition, ou en tout cas ça l'avait été pour elle. Lorsque vous portez le choixpeau magique, vous savez qu'il lit en vous et qu'il fera le bon choix, mais entrer dans une fraternité, c'était décider soi même, même si elle n'avait jamais rien eu à dire de Serpentard et qu'elle l'avait tout de suite considérer comme sa deuxième maison, il n'y avait aucun point de comparaison avec Astrea Carmentis, Astrea c'était son choix, sa vie, sa famille, son univers. L'adoption avait été mutuelle et immédiate. Tout avait été naturel, comme si c'était prévu ainsi depuis longtemps.

On venait de s'asseoir à ses côtés, ce qui la tira de son agréable rêverie. C'était Calliope, elle n'avait pas eu besoin de se tourner vers elle pour le confirmer, cette fille avait une sorte d'aura qui, quand on la connaissait, ne trompait jamais. Elle se tourna vers sa trésorière :

« J'ai passé un très bon été, merci, Caitlin n'épilogua pas, elle savait reconnaitre une question interessée d'une simple question réthorique, j'espère que c'est également ton cas.
J'ai un bon préssentiment cette année, néanmoins, après le recrutement de l'an passé, je préfère ne rien espérer. »

La jeune femme s'alluma une cigarette en scrutant les clients, dont le nombre ne cessait d'augmenter, autour d'elles. D'ordinaire, elle avait l'oeil pour les recrus, ou du moins elle aimait le croire. L'an dernier, elle n'avait rien ressenti, pour personne. Sa grande soeur avait quitté l'université il y a un an de cela et elle avait l'impression qu'elle avait pris son flair dans ses bagages. Caitlin pris son verre dans une main et le porta à ses lèvres, elle regardait à présent sa camarade, sa soeur même. Elle n'avait jamais été en mesure de savoir si elle l'appréciait ou non. Calliope était de ceux qu'on n'adorait ni ne detestait, pour la simple et bonne raison qu'elle ne vous donnait de raisons ni pour l'un ni pour l'autre.

« J'ai rencontré ton frère ce matin, je suis arrivée aux heures où la maison est la plus silencieuse, mais il m'a bien aimablement accueillie. Le verrons-nous ce soir? »

Sujet: Re: Welcome back, everyone Ven 10 Sep 2010, 20:16

Estrella se tourna les pouces puis entama sa bouteille de bière en deux longues gorgées. La musique résonnait dans ses oreilles et les chansons qu'on passait en ce lieu n'était pas toutes de la dernière tendance, voir même défraîchit. Elle soupira et se mordilla le bout gauche de ses lèvres une fois encore. peut-être que si elle allait quémander quelques cigarettes, elle verrait le temps passer de manière bien plus agréable.

La jeune sorcière inspecta alors la salle. Un groupe dansait follement, trois couples roucoulaient dans leur coins, les déranger étaient donc prohibé à moins d'avoir envie de supporter un regard assassin de la demoiselle et un air exaspéré du jeune homme, et les amies qui gloussaient, avec une meute de mâle visiblement en manque, au fond de la salle se trouvaient être les mêmes que celles du dessous de la fenêtre... Il ne restait donc plus que les deux étudiantes assissent au bar ou le barman lui-même.

Estrella jeta un regard en biais à la rousse qui était entrée quelques minutes plus tôt. Elle se tenait fièrement droite, comme si les coutures de son bustier pouvait lâcher prise au moindre relâchement des muscles. Estrella ricana à cette pensée et passa à la suivante. Cette dernière semblait moins penser à sa tenue mais s'exprimait elle aussi dans un langage soutenue, avec l'aide de gestes adroitement calculés pour illustrer ses propos. Comme dans une pièce de théâtre en somme, sauf que tout était naturel chez ces femmes.

- Voulez-vous prendre autre chose mademoiselle?

Estrella sursauta.

- J'aimerai savoir si vous fumer?

Le serveur fonça les sourcils, visiblement déçu.

- Oui. Vous désireriez m'emprunter une cigarette c'est cela?

- Sans vouloir abuser de votre générosité, fit Estrella en dévoilant son plus beau sourire. Et avec une ou deux bouffées de cette fumée si âcre, une deuxième boisson serait nécessaire. Pourquoi pas un crèment avec un soupçon de sirop de mûre? Une fois la bière terminée bien entendu.

Le serveur, fouilla dans sa poche droite arrière de pantalon et en sortit un cylindre blanc rempli de tabac. il se tourna ensuite vers les différents alcools qui remplissaient l'étagère et vérifia que la commande à venir était réalisable.

- Tenez mademoiselle.

Estrella le remercia d'un mouvement de tête et porta la cigarette à ses lèvres. Elle l'alluma, dégusta la première bouffée piquante de ce plaisir qu'elle s'était refusé voilà plusieurs moi. Ceci-fait, elle extirpa un livre de son sac et entama une nouvelle lecture, tranquille.

Sujet: Re: Welcome back, everyone Ven 10 Sep 2010, 21:51

Caitlin était une jeune femme élégante, distinguée et qui avait tout à fait le profil pour être présidente d'une fraternité telle qu'Astrea Carmentis. D'abord de part son physique, on ne peut pas se permettre d'élire des gens laids, gros ou sans aucun charme à la tête de quoique ce soit. Miss Heathwether était charmante, charismatique même, elle dégageait quelque chose. Du pouvoir en un sens, une supériorité évidente. Et elle avait aussi les capacités cérébrales, l'argent, le statut de noblesse et l'histoire familiale nécessaire pour ne pas soulever de mécontentement, autre que la jalousie s'entend. Calliope l'appréciait presque. Disons surtout qu'elle n'avait jamais rien fait pour lui paraître vulgaire ou offensante et qu'elle sortait de la masse d'étudiants sans intérêt qui défilaient tous les jours dans les environs.

La jolie rousse prenait donc le temps de discuter avec elle, de ne pas se faire mal voir, de l'aider dans sa tâche également. Sa position de trésorière était bien plus un moyen pour satisfaire ses ambitions de mondanité qu'autre chose, mais cela lui permettait également d'avoir l'air d'une personne fiable et sur laquelle on pouvait compter. Callie avait besoin de cela pour avoir l'attention qu'elle désirait. Et elle préférait toujours fréquenter quotidiennement une fille comme Caitlin plutôt qu'une de ses imbéciles heureuses qui traînaient dans ce bar. Alors la jeune femme fit la conversation, d'une manière à la fois polie et intimiste, une de ses innombrables manières de semer le doute sur ses sentiments:

« Oui mes vacances furent agréables également, merci. »

Calliope se tut, pesant les paroles de sa présidente. Effectivement, le cru de l'an passé n'avait pas été une réussite. Pas du tout. Ce n'était pas entièrement la faute de Caitlin, il avait été difficile de vérifier les critères des recrues potentielles et cela avait entraîné des acceptations un peu hâtives malheureusement. La rouquine s'était débrouillée pour mettre toutes leurs chances de leurs côtés cette année, comme elle le dit bientôt à sa camarade, sur le ton de la confidence :

« Je pense que nous devrions avoir un meilleur taux de réussite cette année... J'ai été embauchée comme aide au secrétariat de l'université, je pourrais donc jeter un oeil sur les dossiers des recrues qui nous intéressent. »

Miss Writerwood esquissa un petit sourire, avant d'avaler quelques gorgées de sa boisson. Son regard clair examina l'assemblée présente dans le petit bar et elle fit une petite moue, d'apparence certes spontanée mais parfaitement maîtrisée. Rien de très concluant dans le lot des premières années visiblement. Enfin, la soirée commençait tout juste, il était encore tôt pour faire des conclusions. Son regard accrocha quelques silhouettes qui sortaient du lot, mais elle ne put faire part de ses impressions puisque la voix de son amie, enfin disons que c'est une façon de parler, résonna à ses oreilles.

Henry, un sujet récurrent. Ce qui était compréhensible vu que les deux Writerwood étaient des spécimens assez particuliers... Il était connu pour courir les filles et être insolemment doué dans tout ce qu'il entreprenait, on la disait froide, énigmatique et doté d'un sérieux déroutant. Tout était plus ou moins vrai, plus ou moins faux, puisqu'ils partageaient tout deux un talent de comédiens et de manipulateurs rare. Calliope sourit donc à cette évocation tant aimée et répondit doucement:

« Très probablement oui, il ne manquerai pas une occasion pareille. J'espère qu'il n'agira pas de manière trop grossière, j'aimerai pouvoir me trouver dans un lieu public en sa présence, sans honte. »

La jeune femme fit passer son affirmation pour une plaisanterie, mais elle riait jaune au fond d'elle. Henry était si frivole, ce n'était pas toujours des plus élégants. Parfois, elle se disait que ses frasques devraient le faire exclure de la prestigieuse confrérie à laquelle il prétendait appartenir. Certains avaient été jetés pour moins que ça... A ce propos, elle glissa ses premières impressions à sa présidente:

« Rien de très concluant question repérages... Peut-être la fille brune au bout du bar. Je ne l'ai jamais remarqué avant et elle sort un peu du rang. Sinon, la jeune fille blonde au fond de la salle est la fille du duc de Norfolk, ce serait une recrue de luxe. Reste à savoir si elles en valent la peine... »

Calliope n'avait pas pris la peine de parler très bas, pensant que le bruit de la musique et la distraction des clients couvriraient ses propos. Et de toute manière, Caitlin et elle pouvaient se permettre de dire ce qu'elles voulaient. Elles dirigeaient insidieusement cette université, comme les autres fraternités. Elles en étaient le coeur, le véritable élément conducteur. Bien plus que des cours ou une administration lente et pompeuse.

Sujet: Re: Welcome back, everyone Sam 11 Sep 2010, 02:41

Hj : J'ai l'impression de faire tache et vu la gueule de mon post, on est pas a l'abri d'un drame. no comment

On y était... Nouvelle rentrée scolaire. Ho, douce ironie qui s'empare de nous quand on l'évoque en l'associant avec le terme :" Joie "... Oui, bien évidemment, le jeune homme ne reluisait pas d'enthousiasme a l'idée d'une nouvelle année scolaire, ca c'est clair. Ou plutot, le jeune homme ( Car du haut de ses vingt ans blasés, il n'en restait pas moins un jeune adulte ) ne voyait pas que des points positifs a cette rentrée. De toute façon si il n'avait pas toutes les raisons de sourire, il ne souriait pas. Et surtout pas ce soir, ou le retour a l'université le déprimait quelque peu. En attendant, il était devant son armoire a fouiller pour trouver quelque chose a se mettre. Il n'était pas comme toutes ces gonzesses qui mettaient a peu près trois heures a s'habiller, tout en ne se dispensant pas au passage de vous demander votre avis. Pour tout vous dire, il venait de l'ouvrir, ce foutu placard. Il n'avait aucune inspiration et pas l'envie de faire bonne impression. Bonne impression a qui, de toute facon ?

Ha oui, petit détail tout de meme : Si Kévin était en train de chercher un truc pour couvrir son torse ainsi que le reste, c'est parce qu'il était invité a une soirée. Rien d'étonnant a cela, puisque il y avait un peu tout le campus qui était invité a cette soirée. Et lui, pourquoi y allait t'il ? Il n'en savait rien, au fond... L'envie de voir de nouvelles tetes ? Ho, peut etre bien. Surtout si les tetes en questions avaient des traits féminins. Il faut le dire, il y allait par obligation. Ne serait ce que pour conserver un minimum de prise sur son entourage et dire qu'il était présent. Faire acte de présence et boire... Oui on aurait pu trouver plus noble, mais c'est bien les deux raisons qui le poussait a se bouger, ce soir. Attrapant une chemise d'une blancehur virginale, il l'enfila recouvrant par la meme occasion le tatouage et les cicatrices sur son corps. Quand a l'épreuve du bas, elle fut assez vite expédié, au fond. Il aurait pu mieux s'habiller mais n'en avait pas envie. Ca irait très bien comme ca, il se trouvait encore potable en se regardant la glace. Il y allait pour passer un semblant de bonne soirée, pas pour se donner en spectacle après tout.

Ne retentant meme pas pour la enieme fois de recoiffer correctement ses cheveux hérissés de toute part, il attrapa son paquet de cigarette, et en sortit une. Il alluma cette dernière puis commença en tirer une bonne bouffée tout en boutonnant le haut de sa chemise. Il était fin pret, pour ainsi dire... Et quand le vin est tiré, il faut le boire. Sortant dans le parc, le jeune homme ralentit pendant un bon moment le rythme. Admirant la lune qui était a moitié remplie ce soir la. Comme les choses étaient bien faites, il parvint a terminer sa cigarette au moment ou il arriva devant le bar ou était censé se dérouler la soirée. Un endroit sympa, d'ailleurs... Il ne comptait meme plus les fois ou il était venu prendre des torches ici. Ecrasant sa cigarette au sol il poussa la porte de l'établissement, il se dirigea tout droit vers le bar. Chassez le naturel, il revient au galop... Adressant un sourire vague malgré son humeur qui n'était pas au beau fixe, il s'adressa au serveur a qui il tendit la main chaleureusement.

Kévin :... Fais plaisir de te revoir !

Choux a la crème de serveur : A qui le dit tu !

Le serveur répondit chaleureusement a cette main tendue puis reprit d'emblée les bonnes habitudes. Après tout, il ne connaissait bien. ^^

Choux a la crème de serveur : Je te sers quoi ?

Kévin : Bah... Un petit coup de l'ami Jack Daniels, ca serait sympa. ^^

Sujet: Re: Welcome back, everyone Sam 18 Sep 2010, 14:22

Caitlin repensait à ses vacances, ces trois mois qui lui avait paradoxalement semblé si rapide et si ennuyeux. Au mois de juin, elle s'était rendu à Londres pour son stage au laboratoire de Sainte Mangouste qui lui avait été très profitable mais pas assez long à son goût. A la fin du mois, elle était allée rendre visite à son grand-père dans le sud de l'Angleterre. Elle avait passé 5 jours au calme dans la grande demeure familiale à admirer la vaillance anormale mais incroyable de son si vieux grand-père. Il parait que Tibby y était allé aussi durant l'été, mais ils ne s'étaient à l'evidence pas croisé, ce qu'elle trouvait, à la reflexion, dommage, après tout elle avait beau dire, la compagnie de son cousin ne lui déplaisait pas autant qu'elle se plaisait à lui dire.
En juillet elle avait tout de même eu le loisir de s'amuser un peu, des amis de Poudlard qu'elle ne voyait guère à l'université avait loué une villa de style victorien pour quelques temps et l'y avait invité. La demeure se trouvait en bord de mer, une centaine de kilomètre en dessous de Liverpool et le village environnant été fort sympathique. Les jeunes gens avaient pu s'y détendre à souhait et y faire la fête jusqu'au bout de la nuit sans jamais fatiguer, car la jeunesse possède une vigueur dont les limites sont très minces. Caitlin n'avait malheureusement pas pu s'y éterniser, elle devait voir Lilas avant son départ pour l'Est et elle était rentrée à Londres mi-juillet pour dire aurevoir à son amie, la plus grande peut-être. Puis en août elle avait cédé au désirs maternels et s'était rendu chez elle passer le mois avec ses parents. Ça avait été la partie de très loin la plus monotone de ses congés même si elle avait fait croire à sa mère le contraire. Ainsi après un mois d'ennui pur et dur, la belle blonde se sentait bien reposée et pleine d'energie à dépenser pour la rentrée, et surtout pour le nouveau recrutement. Cette année, elle ne passerait pas à côté de l'èvenement le plus déterminant du calendrier des fraternités, elle prendrait les choses en main et ne se laisserait pas de marge d'erreur.

« Parfait, enfin de bonnes nouvelles. » Effectivement, le nouveau poste de sa trésorière allait leur être particulièrement utile, d'autant plus que par les temps qui court, le mensonge et l'imposture sont un art que même quelque simplet maitrise.

La présidente écrasa sa cigarette dans le cendrier en marbre noir posé sur le comptoir et finit le fond de son verre d'une seule traite. Elle adressa un discret signe de main au serveur qui s'empressa de venir vers les deux filles.

« Vous désirez quelque chose d'autre mesdemoiselles?
— Un second martini s'il te plait, cerise cette fois-ci, ajouta t-elle.
— Tout de suite. »

Le jeune homme attrapa son verre, le posa dans un évier et en décrocha un autre du mur puis se tourna pour préparer sa commande. Il lui apportait son nouveau cocktail quand Caitlin reprenait le cours de la conversation. Calliope parlait de son frère avec une sorte d'exaspération ou d'irritation que la présidente pensait parfois feinte sans pour autant parvenir à se le prouver. Ce qui était sûre c'est que leur relation était souvent explosive et rarement sereine. La réplique de son interlocutrice, même tourné en plaisanterie, sonnait comme une préoccupation sérieuse.

« Je ne comprends pas pourquoi tu as autant honte de lui, certes il n'est pas toujours très gentleman mais je trouve qu'il sait rester assez distingué, et jamais il ne s'est mis dans une situation dont il n'est pas parvenu à se sortir de lui-même, ai-je tort? »

Comme on pouvait le voir, Caitlin appréciait plutôt bien le frère de sa trésorière, il la faisait facilement rire, cependant, elle savait qu'il en agaçait certain.

« Cela dit, en ce qui concerne la fraternité, je trouve ses efforts parfois limités, si on en avait 10 comme lui notre image pourrait bien ressembler à tout autre chose. »

C'était précisément le but précis d'un recrutement selectif, eviter les fauteurs de troubles et les pitres à la morale trop légère. Ce qui conduisit les deux jeunes femmes à parler de recrus potentiels. Deux mots retinrent son interêt. Duc et Norfolk. Caitlin jeta un regard furtif à la concernée, une jeune fille élégante et sobre, qui paraissait cependant un peu insipide à première vue.

« Nous verrons bien... cette année je veux qu'ils se battent pour entrer chez nous, l'an dernier nous étions trop laxistes et moi trop préoccupée par mes nouvelles responsabilités de présidente. »

Alors que la blonde observait distraitement un couple se disputer au fond du bar, elle vit une tête connue pousser la porte du bar.

« En voilà un qui ne m'avez pas manqué le moins du monde. »

Elle adressa un regard entendu mélé à une exaspération chronique que produisait en elle la présence du président de la fraternité la plus ringarde de l'université.

Sujet: Re: Welcome back, everyone Dim 19 Sep 2010, 16:53

Estrella se massa la tempe et repensa à ce que son paternel répétait sans cesse:" Sors le nez de tes livres et va te socialiser un peu ma fille! Ne finit pas comme ta mère! Coincée entre quatre murs!" Ironie ou blague de mauvais gout? Le père de la jeune sorcière semblait oublier qu'il était en grande partie responsable de l'emprisonnement de sa dulcinée.

- Crétin, cracha-telle avant d'avaler une longue gorgée de bière.

Elle se mordit alors la lèvre jusqu'au sang. Que se passerait-il s'il savait? Allait-elle elle aussi finir dans une chambre glacial qui ne serait animé que par le mépris et la crainte des services de Saint Mangouste?
Non! Ce n'était pas le moment d'y penser. Il n'y avait pas pire pour commencer une soirée qu'avec un arrière goût de nostalgie.

- Je vais commander ce dont je vous ai parlé tout à l'heure s'il vous plait, siffla Estrella au serveur avant d'écraser son cadavre de cigarette dans le cendrier le plus porche.

La sorcière balayant l'air de sa main comme pour chasser ces pensées qui avaient décidé de venir s'incruster à la soirée et pris une longue inspiration. Qui plus est, elle était là pour boire et faire des rencontres, il fallait qu'elle se force à ne pas s'imaginer dans sa chambre, mais dans un bar avec des possibles futures connaissances ou amis. Si elle ne se réservait qu'à ses amis de collège et de quartier (si tant est qu'un manoir en forêt puisse encore faire partie d'un quartier), jamais elle n'avancerait dans le monde.

La porte du bar tourna pour la énième fois sur ses gongs. Estrella se retourna et et examina discrètement le nouvel arrivant.

Le fait que Estrella soit une première année doublée d'une curiosité pour l'organisation du campus quasi inexistante, elle ne reconnu pas en l'homme qui venait d'arrivé l'un des responsables des trois fraternités. Cependant, elle se douta que quelque chose n'allait pas au vu du regard empli de mépris que lui jetait la jeune fille blonde de tout à l'heure.
Un ancien couple? Non, il était trop négligé pour ce genre de femme. Alors quoi?
Pour elle, le jeune homme avait l'air très fière de lui mais on sentait tout de même transpirer une pointe de sarcasme dans ses yeux.

Elle lui adressa un signe poli de la tête et claqua la couverture de son livre. Si jamais la jeune fille et le garçon allaient droit l'un vers l'autre, elle n'aurait voulu rater ça pour rien au monde.

- Ces deux là font toujours des étincelles, murmura le serveur comme s'il avait lu dans ses pensées.
Estrella ricana.

Sujet: Re: Welcome back, everyone Dim 19 Sep 2010, 20:21

L'ami Jack ne mit pas longtemps a faire son apparition. Et comme ce dernier était vraiment un bon, il atterri directement sur le comptoir. Le rejeton Blackwel régla la notte et ce fut avec un réel plaisir que le serveur fit atterrir le contenu de la petite bouteille dans le verre de l'homme. Ce dernier attrapa le verre et le porta a ses lèvres. Il n'y avait pas que le serveur qui se sentait bien. Une fois que les lèvres prirent contact avec la célèbre boisson du Lynchburg, il ne put s'empêcher de laisser échapper un sourire de contentement. Un bon bar, du bon whisky... Il ne lui en fallait pas plus pour cesser de faire la tete. Il était comme ca, Kévinou : Autant il pouvait se montrer très sérieux, autant la plupart du temps, c'était un véritable manouche négligé qui ne pensait qu'a boire et a prendre du bon temps. Enfin ca, c'était quand le contexte le permettait et ce n'était malheureusement plus trop le cas en ce moment. Ce qui l'encourageait d'autant plus a profiter de ce moment.

Une fois la première gorgée absorbée, il posa son verre a whisky et se mit a regarder autour de lui. Pas une tete connue, et c'était vraiment désespérant. Pas un petit nouveau a chambrer, pas une petite nouvelle a aborder. Rien, nada, la misère totale. Enfin bon, faut dire aussi qu'il regardait mal parce que ce n'était pas ca qui manquait. En attendant, vu qu'il n'avait pas les yeux en face des trous, son regard se posa sur une nana qui elle, était loin d'etre la bleusaille du coin. Sacrément bien faite, ses cheveux blonds et son air hautain était a ses yeux une vraie raison pour aller taper causette, si il n'y avait que ces points la a prendre en compte. Non contente d'être une véritable gourde sur talons, elle était maquillé comme un pot de peinture. Mais le pire de tout, c'était mentalement que c'était pas la joie. Pour compléter le tout, la demoiselle était la présidente de la fraternité qu'il pouvait le moins voir sur ce campus, de part leurs idées et leurs manière de voir les choses. Ce qui reléguera sans doute a jamais Caitlin comme une jolie blonde complètement écervelée a ses yeux. On ne peut pas tout avoir, après tout... ( Hj : Et c'est bien dommage # Zbaaafff !!! # )

Elle était en train de bavasser a coté d'une autre nana, tout aussi hautaine qu'elle, et tout aussi bien sapée qu'elle sentait la demoiselle coincée a trois cents mètres. Mais vous savez ce qu'on dit : " Qui se ressemble, s'assemble." Et en l'occurrence, ces deux pimbêches s'accordaient parfaitement. Attrapant son verre de whisky, il ne se gena pas pour les dévisager avec une absence totale de gène. Ce n'était vraiment pas son genre de se faire tout petit, et certainement pas devant elle. Il fallait dire qu'il s'ennuyait un peu, alors provoquer le destin pour briser l'ennui ne ferait pas de mal. Meme si c'était sans doute avec la personne qu'il aimait le moins ici. Avalant a nouveau une gorgée de whisky, il attendit mais il ne se passa rien, a son grand désespoir. Bon et bien, il n'y avait plus qu'a vraiment chercher une confrontation directe. Finissant son verre, il le reposa sur le bar avec un peu plus de force que le ferait un client habituellement. Il se leva du tabouret en hauteur, et commença a se diriger vers les deux demoiselles. Il n'avait meme pas remarqué la petite minette a cotée de lui, qui lui avait pourtant fait signe. Mais que voulez vous, qu'on aime ou qu'on déteste cette foutue blonde, elle ne vous laisse pas indifférent. L'homme s'approcha donc d'elles, un vague sourire aux lèvres.

Kévin : Bonsoir mesdemoiselles...

Sujet: Re: Welcome back, everyone Dim 19 Sep 2010, 22:31

Le serveur fit une nouvelle apparition, demandant si elles désiraient quelque chose. Calliope commanda la même chose, de ce ton désabusé à la fois poli et très mondain. Très snob en vérité. Ce qu'était sans aucun doute la jeune femme, c'est même quelque chose que l'on remarque très vite chez elle. Bien entendu, elle appelle cela de l'élégance, se présente comme étant raffinée et distinguée, ce qui n'est au fond qu'une autre façon de dire les choses.

Une fois les verres de nouveau remplis, la conversation se poursuivit le plus naturellement du monde, les deux étudiantes bavardant comme les bonnes amies qu'elles étaient sensées être. Calliope gardait un oeil sur la salle, qui commençait à se remplir tout doucement, à l'affût du moindre événement qui mériterait d'être retenu. Une entrée notable, une tête qui sort du lot... La discussion sur Henry continua et la demoiselle fronça les sourcils à la remarque de sa présidente. " Jamais il ne s'est mis dans une situation dont il n'est pas parvenu à se sortir de lui-même, ai-je tort? " disait-elle.

C'était une question de perspective bien sûr, de l'extérieur, l'aîné des Writerwood semblait simplement être un garçon porté sur la fête, la boisson et les jolies filles, tout en étant un élève émérite et l'un des futurs personnages les plus influents du pays. Il avait des ambitions, ne s'en cachait pas totalement, après tout l'on ne s'attend à rien de moins de la part d'un charmant jeune homme, avec un tel pedigree. Ce que l'on sait moins, ce qui ne doit pas se savoir c'est que cette fillette rousse qui demeure cachée dans son ombre a son rôle à jouer dans cette affaire. Déjà, elle ne compte pas être en reste et l'on peut supposer qu'elle fera de grandes choses, deviendra chercheuse universitaire ou une autre profession dans le même esprit d'intellectuelle élitiste. Mais au delà des perspectives d'avenir, elle est présentement indispensable à son cher grand frère.

D'une part, c'est viscéral, ces deux là ne peuvent quasiment pas vivre l'un sans l'autre. Ils se détestent, passent leur temps à se tirer dans les pattes et se font les coups bas les plus mesquins du monde. Mais ils sont les seuls à en avoir le droit et savent se serrer les coudes dans l'adversité, mettent instinctivement leurs différents de côté quand il s'agit de défendre leurs intérêts bec et ongles. Comme la fois où une midinette fraîchement débarquée s'était mise en tête de faire chanter Henry Writerwood.

Manque de chance, c'était une camarade de classe de la cadette, qui n'a pas manqué de régler le problème à la source. La diabolique trésorière s'est arrangée pour faire de sa vie un enfer, merci aux bizuts de la fraternité et a ruiné sa réputation à jamais. Demandez donc à un deuxième ou troisième année s'il se souvient de Dahlia Brown... La fille que l'on a surpris faisant des choses assez peu catholiques dans le bureau du professeur Helmer. A ce jour, personne ne sait ce qui s'est véritablement passé, hormis Calliope évidemment... Mais elle n'allait pas trahir son frère, elle préférait de loin garder toutes les choses qu'elle avait faites ou savait sur lui précieusement en mémoire. On ne sait jamais quand on peut avoir besoin d'une information...

« Non, bien entendu. C'est un homme bien, il vaut mieux que la moitié des imbéciles qui foulent le sol de ce campus chaque jour, mais cela n'empêche pas qu'il donne parfois une mauvaise image de notre nom. Et comme tu l'as dit, de notre fraternité. Il a de la chance d'être dans tes bonnes grâces, je crains constamment de le voir renvoyé d'Astrea avec pertes et fracas. Notre père ne se remettrait certainement pas d'une telle honte... »

Calliope entendait subtilement, ou non d'ailleurs, implanter dans la tête de sa camarade l'idée que renvoyer Henry de la fraternité ne serait pas une bonne chose. Une fois encore, elle assurait discrètement les arrières de son frère, lui permettant de survivre, lui qui utilisait si mal ses talents et ne prévoyait jamais les choses sur le long terme. Le sujet est clos pour le moment et l'on en revenait au recrutement. Le regard des deux demoiselles s'était rivé sur la fameuse fille Norfolk. Elle semblait quelque peu fade et son rire résonnait comme une crécelle dans le bar, rien ne garantisse qu'elle ferait vraiment un bon membre d'Astrea Carmentis. Ceci étant, son nom se suffisait presque à lui-même pour redorer le blason de la fraternité après le fiasco de l'an passé... Les deux alternatives avaient leurs avantages et leurs inconvénients, elles allaient devoir peser tout ça en temps voulu.

Puis la porte du bar s'ouvrit et les yeux de Caitlin parlèrent pour elle, bien qu'elle se fendit tout de même d'une remarque. Il était presque inutile de se retourner, Callie avait déjà une idée du rustre qui avait provoquer une telle réaction chez son amie. Oui face à cet idiot fini de Blackwel, sa présidente devenait sans aucun problème sa meilleure amie, sa soeur. Miss Writerwood se bat pour les siens et ses convictions ou ses intérêts, encore une fois tout n'est qu'une affaire de perspective. La jolie rousse entendit ricaner derrière elle et lança un regard plein de mépris et de froideur à la petite nouvelle qui s'était permis un tel acte. Elle la raya du même coup d'une potentielle liste de recrue.

Calliope et Caitlin échangèrent alors un regard exaspéré, tandis que le président de la plus minable des fraternités qui ai jamais existé se levait pour venir vers elle. Il se planta face à elle et les salua, son visage d'imbécile heureux orné d'un sourire qui lui donnait de l'urticaire. La rouquine ne dit rien dans un premier, elle parlait le moins possible aux individus de cette espèce. Elle avala une gorgée de sa boisson et alluma une nouvelle cigarette, puis finalement, daigna ouvrir la bouche.

« Pouvons-nous faire quelque chose pour toi Blackwel ou as-tu simplement l'intention de prendre inutilement de la place? »

Voilà qui commençait bien. Dire que Caitlin ne s'était pas encore mêlé de la partie. La haine de la blonde envers cet idiot prétentieux était à ce jour inégalée et ils ne pouvaient pas se souffrir. La suite promettait d'être riche en rebondissements, l'intervention de Callie n'était qu'une mise en bouche...

Sujet: Re: Welcome back, everyone Sam 25 Sep 2010, 23:14

Ce que Caitlin affectionnait dans le fait d'être présidente d'une fraternité influente au sein du système universitaire, c'était avant tout le respect avec lequel on lui adressait la parole. Bien sur, rares étaient ceux qui avaient osé lui cracher à la figure au cours de sa vie, mais sa présidence lui avait permis d'accéder à l'étape supérieur, un respect engendré par une crainte et une admiration qu'elle ne générait pas auparavant. Aussi le sentait-elle lorsque Calliope lui parlait de son frère, en faisant allusion à ses bonnes grâces, il y avait quelque chose dans son ton et la formulation qui traduisait l'importance qu'on donnait à son jugement, comme si c'était tout ce qui comptait, et d'ailleurs ça l'était, puisque personne n'était au-dessus d'elle lorsqu'il fallait rendre justice ou prendre une décision chez Astrea Carmentis.
Sa promotion, bien qu'elle date déjà d'il y a un an, lui procurait toujours la même fierté et la même satisfaction qu'au jour de sa nomination. Ce jour-là, elle l'avait interprété comme l'aboutissement de tout un passé réuni, le paroxysme de sa réussite et de son ascension sociale. C'était comme si on lui avait ouvert la porte reliant le rêve à la réalité, car oui, elle ne pouvait cacher qu'elle avait ardemment convoité ce poste et qu'elle se serait sentie tomber des nues si on le lui avait refusé. La blonde s'extirpa de son nombrilisme et repris naturellement le cours de la conversation par des formules creuses qui marchaient néanmoins à tous les coups.

« Je peux t'assurer que tant que je serais à la tête d'Astrea Carmentis, tu ne le verras jamais quitter nos rangs. Lui comme toi, vous avez la fraternité dans le sang, personne ne peut en convenir autrement. »

En dehors de toute mondanité, elle pensait sincèrement ce qu'elle racontait. Elle avait l'habitude de cataloguer les membres de sa fraternité au premier coup d'oeil, il y avait ceux qui était chez eux, qu'on ne pouvait imaginer ailleurs, ce qui se traduisait dans leur allure par une aisance supérieur à celle des autres et une légère tendance au laisser-aller, et puis il y avait tous les autres, ce qui ne pouvait s'empêcher d'avoir la sensation que le bizutage ne s'arrêtait jamais et qui redoutait jusqu'à la dernière année le pas de travers, pour eux, Astrea Carmentis était un combat inconscient de tout instant.

Alors qu'elle saisissait une nouvelle fois son verre rempli de glace et d'alcool, elle croisa son regard. Elle le détourna alors si vite que l'instant ne dura qu'une furtive seconde. Lorsqu'il se leva et avança vers elles, elle fut prise d'une envie irrésistible de le frapper, parmi tout ce qu'elle n'aimait pas chez lui, il y avait ce comportement sans cesse provocateur et incompréhensif, il savait pourtant pertinement qu'un jour de retrouvailles comme celui-ci, il était bien la dernière personne qu'elle souhaitait saluer.
Caitlin, malgré les apparences, n'était pas ce qu'on pouvait appeler une fille bien sous tout rapport, cependant elle se donnait beaucoup de mal pour faire paraître le contraire. Toutefois, sa couverture si habilement orchestrée connaissait un certain nombre de faille, et pas toujours des moindres. D'une part il y avait l'alcool, qui la rendait parfois moins attentive et plus naturelle, et donc plus elle-même et moins frigide, d'une autre il y avait les jolis garçons, car elle n'avait pas la pretention d'échapper à la tentation du péché originel, et parfois, il y avait certaines personnes, certaines personalités qui lui étaient soit particulièrement agréable soit au contraire totalement hostile, qui pouvait la faire sortir de son rôle de jeune femme de bonne famille perchée au sommet d'une tour d'ivoire. Celui qui venait de passer la porte du bar était l'un deux, l'une des ces personnes dont la simple présence la rendait grincheuse et piquante. Elle ne le supportait en aucune situation, au point de se forcer à changer de pièce ou de trottoir lorsqu'elle le croisait. Alors qu'elle considérait la plupart des personnes de ce campus comme des êtres inutiles dont l'existence était vide de sens, lui était pour elle plus qu'un moins que rien, il était une vermine qui parasitait son milieu de vie, car bien sur, en tant que tout deux membres de fraternité et qui plus est président de leur maison respective ils étaient souvent obligés de se cotoyer, de près ou de loin. Elle considérait sa maison comme le point noir de l'université, l'intrus, le vilain petit canard de l'ensemble des fraternités reunies. Pour elle, tous ses frères valaient encore moins que tous les fainéants de chez Hypnos Bacchus, au moins, eux, n'avaient pas l'audace de remettre en cause les valeurs fondamentales et traditionnelles du monge magique et de protester ridiculement contre chaque action sensée dirigée par le ministère de la magie.

Il se planta nonchalament devant elles, leur adressant ce sourire qu'elle interprétait comme un sourire narquois et qui l'horripilait au plus haut point. Quand il leur lança son 'Bonjour mesdemoiselles...' c'était comme la goutte d'eau permettant au vase de déborder. Depuis des années elle ne songeait qu'à lui rabattre son caquet une bonne fois afin de s'épargner toutes ses impertinances à venir, mais elle ne l'avait jamais fait. La bienséance, mais surtout le code d'honneur des fraternités - soyons honnêtes, - proscrivaient les rapports insultants pouvant mener à la mauvaise entente entre deux institutions. Leur confrontation n'avait même pas débuté que déjà elle s'en sentait lassé, tout ceci lui semblait aussi casanier qu'ennuyant à mourir.

« Va faire joujou ailleurs Blackwel... », soupira la jeune femme qui faisait des efforts considérables pour se retenir. Elle devinait qu'il préfèrerait mourir plutôt que de lui céder et que par conséquent il ne suivrait pas son ordre, mais elle aurait essayé...

Sujet: Re: Welcome back, everyone Dim 26 Sep 2010, 00:23

C'était presque... Non pas presque, ca l'était en fait. Il s'attendait a quelques réplique acides et bien placées mais il n'avait pas droit a une miette de réaction de la part de cette chère blondasse. Faut dire aussi qu'elle savait très bien garder ses airs d'indifférence et de suffisance, quand ca l'arrangeait. Et en l'occurrence, ca la bottait très bien, de ne pas lui répondre. Elle ne savait peut etre tout simplement pas quoi lui répondre et avait décidé de se taire. Ce ne fut donc pas Caitlin qui répondit aux hostilités de Kévin. Mais la jeune femme a coté d'elle qu'il avait a peine regardé. Malgré tout, la pique qu'elle lui lança attira un minimum son attention. Il ne le montra pas, tout du moins pas tout de suite. Plongeant la main dans sa poche, il en ressortit un paquet de tabac et un briquet, le meme que tout a l'heure. Il savait très bien que c'était fortement déconseillé de faire ce qu'il s'apprêtait a faire, c'est a dire s'allumer une cigarette. Mais fort heureusement, ce n'était pas interdit par la loi. Ce qui voulait dire qu'il marcherait un peu plus sur leur plates bandes, a moins que l'une d'elles n'ait une réaction assez forte et au fond, c'est tout ce qu'il souhaitait. Il tenait encore une fois le role du sale gosse énervant. Parce qu'il savait très bien que Caitlin ne se permettrait pas de perdre le contrôle de ses nerfs sur une simple cigarette, plutot mourir... Il l'alluma donc, et rangea tout le matériel la ou il l'avait trouvé, puis dévisagea enfin franchement la minette qui lui avait adressé la parole. Il ne ressortit pas grand chose de son analyse visuelle. C'était le meme genre de nana, de toute facon, et puis elle était rouquine. Faut dire aussi que l'intelligence n'était pas la qualité première de l'homme, mais le peu de neurones dont il disposait, il s'en servait bien. Croyez moi qu'il va mettre tout son coeur a irriter ses interlocutrices. Parce qu'il n'avait rien de mieux a faire, de toute facon. Il aspira donc une bonne bouffée de nicotine tandis qu'il dirigeait la première sauce. Ce qu'elles pouvaient faire pour lui, dans l'immédiat ? Ho, il avait bien une idée mais elle tenait de l'utopique donc on allait oublier...

Kévin : Une idée en tete qui ne dépend que de vous. Mais vu votre état d'esprit complètement étriqué, je pense qu'a part se solder par un échec, mon idée ne peut pas faire grand chose.

Qu'elles arettent d'etre ce qu'elles étaient, tout simplement. Il savait bien qu'il fallait de tout pour faire un monde, mais de tels élans de snobisme melée a de la connerie pure et dure chez des bonnes femmes comme elles, ca le dépassait complètement. En tout cas, assez pour renoncer a les comprendre, et encore moins a les changer.

Kévin : Ce qui me surprend quand meme, c'est que c'est moi qui fait le plus preuve de politesse ici. Pourtant c'est quand meme bien votre rayon, l'hypocrisie, les grandes robes de soirée et tout ca...

Et puis elle consentit enfin a parler. Pour lancer quelque chose qui n'était meme pas a la hauteur du dixième de ce qu'il esperait d'elle. Si c'était pour prendre des sauces, il serait resté au bar. Au moins la bas, le serveur était sympa et le whisky était vachement bon. Elle savait parfaitement qu'il avait envie de jouer au parasite. A voir sa réaction, elle avait envie de tout, sauf d'une joute verbale ce soir. Et bien soit, il respecterait sa décision, du moins en partie. Parce que si pour une fois, il faisait plaisir a mademoiselle, il allait vraiment s'ennuyer au bar, tout seul. D'abord, il allait lui faire peter une durite, et on se calmerai après. Enfin, peut etre... Un grand sourire aussi ironique, qu'énervant au possible était apparu sur son visage.Pour etre encore plus irritant que cela, il aurait fallu lui recracher la fumée de sa cigarette au visage. Elle avait déja a en supporter l'odeur, ce qui n'est pas mal.

Kévin : Hors de question. J'aime bien ta copine, elle a un minimum de mordant... Et au bar, a part boire des coups, y'a rien a faire. Crois moi si tu veux, mais je préfère encore taper la conversation avec toi qu'avec n'importe qui d'autre ici.

Surtout quand on sait a quel point tu peut etre aussi gourde que hautaine. Mais des gourdes qui ont un minimum de répartie sous le pied, ça ne se croise pas tout les quatre matins...Donc a moins que tu ne me trouve un truc a faire, parce que j'ai la flemme de chercher, j'ai bien peur que tu n'ai a me supporter pendant encore de très longues minutes.

Sujet: Re: Welcome back, everyone Sam 09 Oct 2010, 17:15

Caitlin assura son pouvoir sur les membres de sa fraternité et la fratrie Writerwood, assurant que tant qu'elle sera à la tête d'Astrea Carmentis, Henry ne serait pas renvoyé. Ils avaient leur place dans cette fraternité, cette élite sociale. Ils venaient d'un haut, d'un monde d'argent, de pouvoirs et de manipulation qui ne disparaîtrait jamais. Certes, le pouvoir changeait toujours de mains, d'ici quelques temps il ne sera plus simplement aux mains de grandes familles ancestrales, mais qu'importe. Calliope comptait bien assurer sa position sociale et continuer à gravir les échelons, en femme indépendante et moderne des années 20 qu'elle était.

Malheureusement, les projets d'ascension sociale et les discussions civilisées étaient à mettre de côté pour le moment. Pourquoi diable fallait-il que cet idiot vienne les importuner? N'avait-il pas un pseudo groupe de rébellion et une fraternité à gérer? Pas étonnant que Vibrius Lare soit dans un tel état de décrépitude avec un président aussi incapable et immature. Un tel concentré de provocation aveugle et d'abrutissement profond était presque remarquable, s'il n'avait été affligeant. Ce pauvre garçon n'avait absolument aucun avenir, mais il tiendra compagnie aux détraqueurs. Merlin bénisse le jour où cet agitateur sera enfermé là où il a sa place. Prétendre protester contre le pouvoir du Ministère et mettre en place des manifestations... Quelle idée ridicule ! Il y a un ordre naturel des choses, il n'y a pas lieu de le contester...

Mais enfin, tout le monde sait qu'il y a certaines personnes qui ne pourront jamais intégrer le système et ne trouve donc rien de mieux à faire que de tenter vainement de le détruire. Imbécile... Caitlin ne répond pas avec une vigueur bien franche aux piques du jeune homme, respectant avec dignité les règles régissant les fraternités. Contrairement à lui, qui pourrait en prendre de la graine.

Il monologue donc un moment, royalement ignoré. Je hausse tout de même un sourcil quand il se réfère à moi comment était "ta copine". Je lui lance un regard chargé de mépris, un sourire supérieur aux lèvres. Blackwel se lance dans une tirade dont le paroxysme doit être quand il traite Caitlin de gourde et renverse la situation en se trouvant un argument pour rester. Diantre, qu'est-ce qu'il parle ! Son agaçante voix se mue bien vite en un bourdonnement sourd que j'ai à peine la force d'écouter. Je suis pourtant habituée à écouter des idiots raconter des anecdotes sans intérêt, mais ce jeune homme descend dans les abysses les plus profondes de l'ennui... Il est tout de même triste qu'il n'ai rien de mieux à faire...

« Je suis sincèrement désolée que tu n'ai pas de petits camarades avec lesquels t'amuser, mais ce n'est pas une raison pour venir importuner les grandes personnes... La politesse voudrait que tu passes ton chemin, je suis sûre que tu peux trouver quelque chose à faire. Essayer de sauver ta fraternité par exemple. »

J'ai la nette impression qu'il ne s'en ira pas si facilement mais comme on dit, qui ne tente rien n'a rien...

Sujet: Re: Welcome back, everyone Sam 23 Oct 2010, 21:53

Estralla échappa un rire mordant et claqua son livre. Pourquoi donc intéresser à des pages imprimées alors qu'il y avait un bien plus gros poisson à observer?
Une rivalité de fraternité? Intéressant.
Elle décroisa puis croisa ses fines jambes afin de pouvoir mieux se tourner et jeter un regard en biais à la scène.
Quelles fraternités étaient représentées ci? Tout ce qu'elle percevait, c'était un homme plutôt enjoué et amoureux des bons verres et deux jeunes filles droites et fières qui mettaient un point d'honneur à lui paraître hautaines.
La jeune sorcière fronça les sourcils. Évidemment, si elle savait autre chose que le nombre de fraternité l'enquête aurait été plus facile.
Estrella se promit en son fort intérieur que dès demain elle irait faire des recherches sur l'organisation des groupes étudiants et tout ce qui sert de prétexte à ces derniers pour se sentir imposants et socialement irréprochables. Après tout, il fallait qu'elle se fasse des connaissances et du pouvoir si elle souhaitait avoir de l'influence dans le monde professionnel médical. Dommage, elle aimait bien se lâcher mais cela allait devoir attendre une intégration terminée et sûre dans la faculté.

- Vous ne devriez pas vous en mêler vous savez, la gourmanda le Barman.
- Je ne fait que regarder sans arrière pensée et avec objectivité même si j'avoue que je serais bien tentée d'organiser des paris, fit Estrella tout en se pourléchant les lèvres.
- Le combat serait égal.
- Je ne crois pas, elles sont deux et elles ont du répondants.
- Oui mais lui, c'est Blackwell, indiqua le Barman comme si ce seul mot suffisait à tout justifier.

L'héritière des Leroyel examina le garçon une fois de plus et leva les yeux au ciel. Mignon, du charme, un peu animal mais bon... pas de quoi casser trois pattes à un scroutt à Pétard.

- Certes... je paris tout de même sur les deux filles même si pour l'instant elles me sont antipathiques.
- A celui qui aura le dernier mot?
- A celui qui aura le dernier mot.
-Que pari-t-on mademoiselle? demanda le Barman l'air rêveur.

"A les hommes, ils possèdent un système organique qui relie directement leur tête à leur bas-ventre"

- Si je gagne, vous me payer ces verres, si je perds, je vous paye le double. Ca marche?

Le serveur paru quelque peu déçu. Estrella Aimait faire ce genre d'effet. Mais à l'idée de gagner un pourboir aussi alléchant, il ne résista pas longtemps.

- Les paris sont ouvert.

Sujet: Re: Welcome back, everyone Jeu 28 Oct 2010, 00:33

Dire qu'elle n'aimait pas cet homme était le plus bel euphémisme au monde. Elle le haïssait, elle le haïssait profondément, de tout son corps, comme elle n'avait jamais haït quelqu'un d'autre. A ses heures perdues, et certainement dans un de ses rêves, elle avait plus d'une fois désiré le voir mort, et le pied suprême serait qu'il le soit de sa propre main. Elle ne comprenait pas que ce genre d'individu est le droit de respirer le même air qu'elle et d'évoluer dans le même environnement. Ça la dépassait. Son impudence et sa stupidité effarante la dépassait. Pour elle il était plus bas que terre, il ne devrait même pas avoir le droit à la parole. Il ne servait strictement à rien, mis à part à lui pourrir la vie jour après jour. Et il s'y appliquait bien, ça oui. Elle aurait juré que c'était son passe-temps favori. Lui et ses idées grotesques de rebellions, ses oppositions hasardeuses lancées contre les puissants, son esprit de contradiction infatigable qui l'obligeait à venir mettre le nez dans des histoires politicosociologiques primordiales auxquelles il ne devait surement rien comprendre. C'était trop pour elle. Comme elle aurait aimé y mettre un terme là, tout de suite, dans ce bar, avant la reprise des cours. Elle s'imaginait l'année paisible qu'elle passerait ensuite, et puis elle réalisait que ça ne resterait qu'un rêve et qu'elle devrait une fois de plus faire avec.
Plus il parlait, plus il lui faisait pitié, il parlait d'esprit étriqué, de grande idée qui aurait germé dans le sien si ouvert - comme si son pauvre petit cerveau pouvait réellement produire des idées constructives - et elle le regardait, et elle ne pouvait s'empêcher de le regarder avec un mépris et une exaspération qui l'étonnait elle-même. Il avait allumé sa cigarette sous son nez et la fumée lui parvenait désagréablement jusqu'à la rétine, provoquant un léger picotement des yeux. Elle le maudissait pour tout et pour rien, d'ailleurs le simple fait qu'il bouge le petit doigt pourrait avoir le même effet que cette cigarette inutilement provocatrice, mais il avait ce besoin d'en rajouter toujours plus.
Il rayonnait de bêtise à un tel point qu'il en devenait grandiose. Il n'avait vraiment rien compris à la vie ce pauvre petit, elle se demandait à ce propos ce que quelqu'un comme lui pourrait bien devenir plus tard. Une cellule d'Azkaban s'imposait dans son esprit comme étant la seule alternative possible pour un tel cas desespéré.

« Il y a un point sur lequel tu as raison, bien que comme toujours tu ne vois les choses que d'une manière très étroite qui t'arrange surement. Nous sommes par nature des habituées des mondanités courantes, de la bonne image, et tout ce qui s'en suit. Mais dis moi un peu ce qui dans le cas présent mérite nos efforts? Te considères tu assez important pour que l'on cherche à t'impressionner et à te respecter? Si c'est le cas, je pense qu'il est grand temps que tu apprennes à te remettre à ta place et à t'estimer à ta vraie valeur. Oui, il est vrai que j'ai reçu une bonne éducation qui me pousse à faire bonne figure devant certaines personnes même si je ne les apprécie pas, mais dans cette éducation, on m'a aussi appris à reconnaitre ceux qui méritent cette attention et ceux qui ne méritent que le dédain et la courtoisie la plus minimale. Or, je peux te garantir que tu fais partie de cette seconde catégorie.»

Et voilà qu'il l'insultait. Ça la faisait doucement sourire tellement ses préjugés sur elle était ridicule. Il se permettait de lui dresser un discours qu'il basait sur du vent, il parlait comme si tout deux se connaissaient bien l'un l'autre alors qu'il n'y avait rien de plus faux. D'elle il ne savait absolument rien, et elle se gardait bien de s'interesser d'une quelconque façon à lui si bien qu'elle ne savait rien d'autre que ce qu'il faisait transparaitre ou s'amusait à crier sur les toits. Néanmoins ça l'énervait également qu'il se permette ce genre de familiarité. Elle n'avait pas l'habitude de ne pas se faire respecter, et même si elle ne pouvait pas attendre de quelqu'un comme lui le moindre respect, ça la perturbait de s'entendre dire librement de tel propos.
Elle avait commencé par la manière douce à l'instar de Calliope qui se bornait à rester politiquement correct quand elle lui répondait. Jusqu'à quel point serait-elle capable d'en faire autant? C'était difficile à dire. Elle se refusait catégoriquement à rentrer dans son jeu, mais elle avait quelques faiblesses et le jeu en faisait partie.

« Si c'est les gourdes qui te font de l'effet, tu as frappé à la mauvaise porte, mais regarde autour de toi et je suis sûre que tu en trouveras tout un attirail de choix, à commencer par toutes ces filles mollement assises au comptoir qui rêveraient surement de s'entretenir de façon approfondie avec le membre le plus has-been de la fraternité la plus ringarde que le monte est porté. Et je te conseille de t'adresser à moi, ainsi qu'à elle, d'une meilleure façon, parce que si tu cherches le conflit, toi-même devrais être capable de te rendre compte qu'à nous deux on pourrait te faire bien plus de mal que dans tes cauchemars les plus tordus. Et arrête un peu de prendre tout ce que tu crois être vrai pour acquis, certes je suis hautaine en ta présence, parce que tu ne m'inspires que du mépris, mais je ne le suis pas toujours, surtout lorsque je ne me sens pas perturbée par un insecte particulièrement agaçant. Alors ne parle pas comme si tu savais tout de moi Blackwel, parce qu'avec l'immensité de ce que tu ignores à mon sujet, on comblerait des océans entiers.
Maintenant je vais réitéré gentiment, mais pour la dernière fois, ma proposition. Va voir ailleurs si j'y suis. »